Biographie succincte
(autant que possible…)
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Lucien, père de Sacha |
1889 – Divorce des parents Guitry. Leur mère, en ayant obtenu la garde, ramène ses deux fils en France.
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Avec Lucien en Russie (1890) |
1894 – Sacha entre au lycée Janson-de-Sailly. Pour peu de temps… Par la suite, onze autres établissements vont aussi le renvoyer.
1899 – Il fait de la figuration dans Hernani sous le pseudonyme de Lorcey.
1901 – Il écrit sa première comédie. La directrice du théâtre des Mathurins, Marguerite Deval, lui demande de la transformer en opérette. Elle sera jouée l’année suivante sous le titre de Le Page.
1902 – Sacha abandonne toute scolarité. Le 4 juillet, décès de sa mère, à peine âgée de quarante-deux ans (voir son portrait ci-contre, peint par Louise Abbéma, que Sacha garda toute sa vie).
1903 – Aventure avec Jane Avril (dite « Jane la Folle » ou « La Mélinite »), danseuse de cancan au Moulin-Rouge, de dix-sept ans son aînée. En avril 1942, Sacha obtiendra son admission à la Maison de retraite des artistes lyriques.
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Sacha par Nadar (1905) |
1905 – Il fait la connaissance d’Alphonse Allais, avec qui il collaborera à l’écriture de quelques spectacles. Fâché avec Lucien, Sacha quitte l'appartement paternel de la place Vendôme.
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Dans Fantasio (1912) |
1908 – Le 1er février, un duel au pistolet l’oppose au chansonnier Numa Blès (pas de blessé). Le 9 décembre, Sacha part accomplir son service militaire.
1909 – Réformé au début du mois de juin pour cause de rhumatismes aigus, le 13 août Sacha remonte sur les planches, au casino de Trouville, pour jouer La 33ᵉ avec Charlotte. Lucien Guitry emménage dans l’hôtel particulier qu’il s’est fait construire au 18 de l’avenue Élisée-Reclus, à vue de la tour Eiffel.
1910 – Après une tournée en Pologne puis en Russie en janvier et février, à la fin de l’année Sacha prend la direction du théâtre des Mathurins, qu’il louera à partir de 1912 jusqu’au 1er juin 1919 et qui deviendra pour dix ans le théâtre Sacha-Guitry.

1913 – S’en revenant d’Italie, Sacha s’installe au 48, rue Pergolèse (Paris 16ᵉ). D’octobre à décembre, grande tournée en Belgique, Hollande, Autriche, Roumanie, Turquie, Grèce et Égypte.
1914 – Le 29 mars, première représentation d’une pièce de Sacha au Français (Deux couverts).
1915 – Le 25 novembre Sacha projette son premier film, Ceux de chez nous, un documentaire qui met en scène Auguste Rodin, Anatole France, Octave Mirbeau, Auguste Renoir, Claude Monet, Edgar Degas et Sarah Bernhardt… Un peu plus tôt, il a rencontré et engagé Yvonne Printemps dans Il faut l’avoir !
1918 – Le 8 mars réconciliation avec Lucien, sur l’initiative de celui-ci. Le 18 juillet, le divorce de Sacha et Charlotte Lysès est prononcé.
1919 – Le 10 avril, Sacha épouse Yvonne Printemps avec, pour témoins, Sarah Bernhardt (ci-contre son arrivée en chaise à porteurs à la mairie du 16ᵉ), Georges Feydeau, Tristan Bernard et Lucien Guitry. Le couple s’installe rue Scheffer. Le 8 octobre, pour la première fois Yvonne, Sacha et Lucien se donnent la réplique, dans Mon père avait raison, au théâtre de la Porte-Saint-Martin. Ce sera « le plus beau soir de ma vie », selon Sacha.

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Yvonne |
1923 – En mai et juin, nouvelle tournée londonienne. Le 1er octobre, Sacha est nommé chevalier de la Légion d’honneur.
1925 – Le 10 mai, malade, Lucien Guitry doit abandonner le premier rôle de On ne joue pas pour s’amuser. Il meurt le 1er juin. Sacha et Yvonne Printemps s’installent dans l’hôtel particulier paternel, au 18 de l’avenue Élisée-Reclus.

1929 – En juin et juillet, tournée à Londres (voir ci-contre à droite). Le 29 décembre, Sacha et Yvonne Printemps inaugurent la première liaison de TSF entre Paris et New York afin de souhaiter une bonne année aux Américains.
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Signé Yvonne |
1934 – Ayant divorcé d’avec Yvonne Printemps le 7 novembre, il donne une série d’émissions radiophoniques sur les ondes du Poste Parisien et de Radio-Paris.
1936 – Le 1er août, il est promu commandeur de la Légion d’honneur.
1937 – Il rencontre Geneviève de Séréville.
1938 – Le 19 juillet, dans la salle des fêtes du palais de l’Élysée, devant Sa Majesté le roi George VI et le président de la République française Albert Lebrun, Sacha et Jacqueline interprètent Dieu sauve le Roy. En décembre, Jacqueline Delubac entame une procédure de divorce (lequel sera prononcé le 5 avril 1939). Le 15, Geneviève s’installe avenue Élisée-Reclus.
1937 – Il rencontre Geneviève de Séréville.
1938 – Le 19 juillet, dans la salle des fêtes du palais de l’Élysée, devant Sa Majesté le roi George VI et le président de la République française Albert Lebrun, Sacha et Jacqueline interprètent Dieu sauve le Roy. En décembre, Jacqueline Delubac entame une procédure de divorce (lequel sera prononcé le 5 avril 1939). Le 15, Geneviève s’installe avenue Élisée-Reclus.
1940 – Tournée en Belgique puis, en mai, cure à Dax. Quelques semaines après la débâcle, Sacha cherche à obtenir l’autorisation de remonter Pasteur sur scène. Malgré une tentative de censure émanant de l’occupant, il obtient gain de cause. Par la suite, il participe à divers galas de bienfaisance au profit de la Croix-Rouge, du Secours national, des indigents de la Capitale et des enfants des familles réfugiées à Paris.
1941 – Plusieurs fois censuré par les autorités d’occupation, Sacha parvient néanmoins à faire jouer Vive l’Empereur !, à donner des galas et à enregistrer pour la radio.
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Geneviève |
1943 – Liaison de Sacha avec l’actrice Yvette Lebon (voir photo ci-contre), à qui il offre un rôle dans Le Destin fabuleux de Désirée Clary. Le 5 mars, comme Mona Goya (une autre de ses maîtresses) il se produit dans un grand gala, « La nuit du cinéma ». Le 29 septembre, il apprend que Tristan Bernard et sa femme sont arrêtés à Cannes. Trois semaines plus tard, étant intervenus auprès de toutes leurs hautes relations, Sacha et Arletty obtiennent leur libération. Et bien que la censure allemande contrecarre certains de ses projets, Sacha continue de jouer, d’écrire, de tourner et de faire des émissions de radio.
60 jours de prison (dédicace) |
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Lana en 1945 |
1948 – Le 17 janvier, rentrée théâtrale dans Le Diable boiteux. Sacha fait encore l’objet de toutes sortes de brimades mais reçoit finalement l’autorisation de tourner l’adaptation de cette pièce. Le 4 octobre il démissionne de l’académie Goncourt, après un mauvais procès que celle-ci lui a intenté.
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Autoportrait |
1950 – Malade après avoir joué et tourné Deburau, Sacha va se reposer dans sa maison du Cap-d’Ail.
1951 – Le 24 janvier, opéré à l’hôpital Américain de Neuilly-sur-Seine, il recouvre un semblant de vie normale. Comme par un pied de nez aux convenances de l’immédiate après-guerre, Sacha fait republier De 1429 à 1942 ou De Jeanne d’Arc à Philippe Pétain avec quelques modifications de pure forme.
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Son grand escalier |
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Autoportrait |
1954 – Il multiplie les émissions et les tournages malgré son cœur malade.
1955 – Ayant subi une nouvelle opération, le 21 février Sacha fête ses soixante-dix ans au cours d’un duplex télévisé avec Jean Nohain. Plusieurs autres « 36 chandelles » vont s’ensuivre.
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Au montage par François Truffaut |
1957 – Douze jours après une première hémorragie, Sacha meurt le 24 juillet à quatre heures du matin, Lana Marconi se tenant à son chevet. Voir les Actualités françaises projetées une semaine plus tard dans les salles de cinéma en cliquant sur BT2.
1963 – Le 6 juillet, à Neuilly-sur-Seine, Geneviève de Séréville passe de vie à trépas. L’hôtel particulier de Sacha, avenue Élisée-Reclus, est démoli pour construire un immeuble.
1990 – Le 8 décembre, toujours à Neuilly-sur-Seine, le décès de sa veuve Lana Marconi est annoncé.
1997 – Jacqueline Delubac rend son dernier souffle à Paris le 14 octobre.
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